Il existe un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, celle des grands duels de la Formule 1. Nous ne disons pas qu’il n’y en a plus à notre époque mais à la fin des années 1980, il y eut l’une des plus intenses opposition entre deux pilotes Alain Prost et Ayrton Senna, pourtant coéquipiers un temps chez McLaren. Si le français était tactique et technicien, Ayrton Senna libérait sa fougue et son talent au volant des monoplaces de Woking.
McLaren se devait donc d’honorer la mémoire de ce gladiateur des temps modernes de la Formule 1. Elle lance ainsi la McLaren Senna dont le style extérieur inspire la fougue du brésilien et les performances son talent.
Cette auto dont la production limitée à 500 exemplaires est déjà intégralement vendue à 930 000 euros, est une auto de l’extrême. Si elle est homologuée pour un usage routier, sur le papier elle présente les attributs d’une voiture de courses. Au niveau de la motorisation, elle reprend une recette basique, celle d’un moteur thermique sans hybridation provenant de la McLaren 720 S, c’est-à-dire le V8 4 litres biturbo accouplé à une boîte de vitesses à double embrayage et 7 rapports, l’ensemble revu en profondeur. Résultat, la puissance est portée à 800 chevaux et le couple à 800 Nm. Vous vous dites intérieurement que pour une hypercar, ce ne sont pas des valeurs stratosphériques et elles sont bien loin de celles d’une Bugatti ou d’une Hennessey.
Certes mais comme toute automobile faite pour la compétition, la McLaren Senna fait appel au carbone. Et du carbone, il y en a. Que ce soit pour l’intérieur ou pour le châssis monocoque, le constructeur n’a pas hésité à utiliser ce matériau léger et résistant pour parvenir à une masse contenue à 1 198 kg ! Le rapport poids-puissance devient dès lors très intéressant avec une valeur extrême de 1.5 kg/ch. Les performances devraient être atomiques.
Afin d’en sortir le meilleur, la McLaren Senna a des pneus Pirellie P Zero Trofeo R, un freinage composé de disques en carbone-céramique et le système Race Active Chassis Control II associé aux modes de conduite Confort, Sport et Piste. Justement, sur la piste, elle devrait se montrer très efficace.
Pour finir, s’il faut attendre mars 2018 et le salon de Genève pour la contempler, les images nous laissent tout de même apparaître quelques détails comme une partie vitrée sur les portes en élytres. Nous avons hâte d’y voir des pilotes en jupes…