Nostalgie – Audi Sport Quattro – « Le mythe fondateur »
Il existe des autos que l’on croise une fois dans sa vie et que l’on oublie jamais. C’est la cas de cette Audi Sport Quattro. Une bête de course !
En 1980, Audi lance son modèle Quattro, un coupé familial au moteur 5 cylindres et à la transmission intégrale de série. Cette technologie est une première sur une automobile de série et quand on regarde le marché automobile aujourd’hui, on se rend compte que la direction de la marque aux anneaux a eu une bonne intuition.
Mais si le coupé d’Ingolstatd assure le succès sur les routes du championnat du monde, en 1983, Lancia remporte la couronne mondiale des constructeurs. Il fallait donc réagir et faire une auto répondant aux normes du groupe B.
Cependant, tout n’allait pas se faire aussi facilement puisque le comportement de l’Audi Quattro est à revoir. Résultat, il faut user de la disqueuse pour pour réduire l’empattement de 30 centimètres. Ce n’est pourtant pas suffisant, il est nécessaire de s’attaquer à la masse et d’utiliser des éléments en kevlar pour les ailes, capots et toit. Le moteur repose de nouveau sur le 5 cylindres de 2 133 cm³ aidé d’un turbo KKK. Et pour finir de satisfaire totalement à la réglementation, 200 exemplaires, tous montés à la main, devaient voir le jour. En fait, il en sera produit 217 entre 1983 et 1986, les 17 de surplus seront destinés à la compétition.
Désormais, la Sport Quattro est prête et les versions civilisées se verront équipées de deux sièges Recaro, d’une instrumentation reprenant la pression de suralimentation, la pression d’huile et sa température, entre autre. Chose que l’on ne voit plus sur nos autos modernes, d’ailleurs qui s’en soucie…
Pour revenir à la motorisation, le 5 cylindres à la sonorité si spécifique offre une puissance de 306 chevaux et un couple de 365 Nm, des valeurs qu’il faut remettre dans le contexte des années 1980. C’est bien supérieur à une Porsche 911 de base et ce sont surtout 2 roues motrices supplémentaires ! La sportivité et la sécurité se marient enfin. La transmission est assurée par une boîte de vitesse à 5 rapports et si le quattro est un système qui joue sur les roues en fonction de l’adhérence, il est cependant possible de verrouiller le mode 4×4 du différentiel central Torsen grâce à un bouton au tableau de bord. Si la répartition se fait à 50/50 entre le train avant et le train arrière, l’inconvénient est que cela déconnecte l’ABS et n’est permis qu’à basse vitesse.
Pour vous convaincre que cette auto est une véritable bombe, il suffit de voir ses performances, avec un 0 à 100 km/heure en 4,9 secondes et sa vitesse de pointe : 250 km/heure.