Face-à-face de légendes Mercedes AMG : 190 Evo II DTM / C63 DTM
25 ans les séparent. En matière de course automobile c’est énorme. Mercedes AMG nous permet de voir l’évolution de deux modèles qui ont marqué ou qui marque encore le championnat allemand de voitures de tourisme, le DTM.
D’un côté, l’ancêtre, la 190 2.5 litres 16 soupapes Evo II et de l’autre la C63 AMG. Si l’une a fait le succès de la marque de 1990 à 1993 l’autre est arrivée en 2015, 25 années se sont donc écoulées.
Karl Wendlinger qui a bien connu la 190, se retrouve face à Maro Engel qui débarque avec la C63 sur le circuit italien de Vallelunga. Mais ici, ce n’est pas un comparatif de performance auquel les deux pilotes vont se confronter. Pas la peine car l’issue en est connue d’avance. Ce qui importe c’est de mesurer l’écart technique entre ces 2 autos.
En 1990, Mercedes AMG a développé son moteur 4 cylindres de 2.5 litres de cylindrée pour le pousser autant que possible. Si 235 chevaux sont suffisants pour la version routière, ce n’est pas assez pour pouvoir se battre sur circuit. La prouesse technique est alors d’en sortir 370 chevaux au régime très élevé de 9 500 tr/min. C’est 2 000 tours au dessus de la C63 et de son moteur V8 de 4 litres et de 500 chevaux.
Plus de puissance nécessite un meilleur freinage. L’usage de disque en carbone-céramique est devenu le passage obligé en compétition. Il est nécessaire de les mettre en température pour obtenir un ralentissement efficace, conséquence, à froid, l’avantage revient à la 190 Evo II et son système traditionnel et ses disques acier.
Autre grosse différence, la carrosserie. Le modèle DTM de 1990 reprend une caisse sortie des chaînes de production à laquelle était soudé un arceau de sécurité, des trains roulants spécifiques, le moteur plus performant, une boîte de vitesses revue et c’est tout. Cela n’a rien à voir avec la structure carbone de sa descendante et toute la technologie embarquée. Résultat, le pilote se retrouve avec un volant multifonctions à gérer en course. Ces améliorations aident bien évidemment à obtenir une meilleure tenue de route, un comportement plus pointu pour une efficacité en progrès constant.
En définitive, le sport automobile est en mutation permanente et durant ces 25 ans un océan sépare ces deux voitures de DTM mais à leur volant, le plaisir est le même.