Quand la haute horlogerie rencontre la noble mécanique
Souvent, l’amateur d’automobile d’exception se veut également être amateur de montres. C’est à croire qu’à 50 ans, la Porsche 911 et la Rolex vont de pair.
Fort heureusement, le monde horloger est vaste et il n’y a pas qu’une ostensible Rolex que l’on puisse afficher à son poignée. Certaines marques moins connues proposent pourtant des produits de très bonnes qualités à la fabrication excessivement technique, que l’on imagine plus volontiers pour le développement d’un moteur de Lamborghini que pour le mécanisme d’une montre.
La manufacture genevoise Roger Dubuis a donc puisé son inspiration du côté de Sant’Agata et du moteur de l’Aventador S pour sortir une série limitée à 88 exemplaires dont le nom ne peut cacher la parenté : Excalibur Aventador S. Techniquement, elle inaugure un mouvement à double balancier‑spiral à 90° associé à un différentiel. Cela semble lui offrir une meilleure précision car n’oublions pas qu’une montre à complication reste sensible. Autre point notable, son boîtier squelette en carbone dans un diamètre de 45 mm permet de garder un oeil sur le mouvement mécanique à remontage automatique. S’il est difficile de discerner les 312 pièces qui composent cette montre, en contempler les mouvements du mécanisme permet de passer le temps avec curiosité. Et nous pourrions y passer des heures puisque la réserve de marche est donnée pour 40 heures.
En conclusion, l’Excalibur Aventador S est à l’horlogerie ce que le moteur V12 de 6.5 litres de cylindrée de 740 ch et d’un couple maximum de 690 Nm au monde automobile, un chef-d’oeuvre de mécanique.