Aston Martin DB4 GT, bientôt de retour
La nostalgie a parfois du bon, n’en déplaise aux partisans du modernisme échevelé, de la bagnole connectée, électrifiée et SUVisée. Une voiture a une âme et celle-ci ne s’aurait survivre sans un cœur qui bat, un moteur qui vrombit.
Aston Martin ressort donc 25 châssis de la DB4 GT qui lorsqu’elle sortit des usines de la marque britannique en 1958 avait un objectif, s’attaquer en courses à la cohorte de Ferrari 250 GT. À cette époque, seulement 75 exemplaires furent produits ce qui était largement suffisant compte tenu de la destination de l’auto. Cependant, ces exemplaires devaient briller sur circuit, non pas à la lueur des phares de leurs poursuivants mais bien par sa fabrication exclusive.
Ainsi, la DB4 GT était allégée de 90 kg grâce à une carrosserie toute en aluminium, elle cachait dans son for intérieur une mécanique préparée sur la base de son six cylindres en ligne de 3.7 litres. Ce moteur sortait suivant les aménagements entre 270 et 300 chevaux.
Soixante ans plus tard, la DB4 GT Continuation reprend une majeure partie des éléments de son ancêtre mais avec une adaptation aux techniques nouvelles de construction. C’est d’ailleurs dans l’usine de Newport Pagnell où se trouvent les ateliers de restauration de la marque que la Continuation est assemblée selon sa configuration Lightweight de 1959 mais avec une différence au niveau de la mécanique puisque le six en ligne gagne en cylindrée et passe à 4.2 litres en sortant 340 chevaux. Toute cette cavalerie est transmise via une boîte à quatre rapport à laquelle est associé un différentiel autobloquant.
Malheureusement, à tout cela, il existe une grande contrainte. Ces 25 exemplaires de la DB4 GT ne circulerons pas sur nos routes, ni ici ni ailleurs. C’est une conséquence assez logique car faire homologuer de telles autos est inimaginable, les puristes et les autorités sont certainement d’accord sur ce point. Malgré tout, elles ont vocation à sillonner les circuits avec leurs propriétaires et donc tout espoir d’en croiser une n’est pas perdu.
