Le Lamborghini URUS, le super SUV qui rime avec super plus
Depuis le LM002 dont la production s’est éteinte en 1993, le constructeur italien de supercars Lamborghini ne s’était plus risqué sur le marché du 4X4 et encore moins sur celui du SUV.
Cependant, ne voulant certainement pas laisser la concurrence dominer le segment des 4X4 urbains, la direction de la société a choisi de riposter. Et la riposte est à la hauteur de toutes ces années d’attente puisqu’avec le nouvel URUS, Lamborghini inaugure la catégorie du SSUV soit le Super Sports Utility Vehicle.
Extérieurement, il n’y a pas de doute sur les origines de l’Urus, il sort bien du centre de style de la marque de Sant’Agata. Ses lignes tendus et ses angles aigus sont dignes de la lignée qui a fait naître l’Aventador et l’Huracán. De profil, il se dégage un mélange de coupé et de SUV à l’image du X6 de BMW mais n’hésite pas à s’inspirer du LM002 de Gandini. Cependant, l’Urus respire la sportivité et de ce côté, il a des arguments solides.
Tout d’abord, sa mécanique fait appel à Audi chez qui Lamborghini a emprunté le moteur V8 bi-turbo de 4 litres de cylindrée développant après un passage entre les mains des ingénieurs maison la puissance de 650 chevaux tandis que le couple culmine à 850 Nm dès 2 250 tr/minute. Accouplé à la transmission automatique 8 vitesses et au système de traction intégrale permanente à contrôle vectoriel actif, les performances sont hors norme : 305 km/heure, le 0 à 100 en 3,6 secondes et le 0 à 200 km/heure en 12,8 secondes. À ce niveau, la concurrence s’incline.
Si accélérer très fort et être le meilleur de sa classe a son importance, freiner est tout aussi nécessaire. L’Urus se retrouve donc avec des disques carbo-céramiques d’un diamètre de 440 mm et d’une épaisseur de 40 mm à l’avant, soit les plus grands du marché, en complément d’étriers à 10 pistons ! Pour le freinage arrière, ce sont des disques carbo-céramiques d’un diamètre de 370 mm pour des étriers flottants à 6 pistons. Il faut a minima cela pour stopper la masse de 2,2 tonnes sans compter les pleins, les bagages et les 5 passagers…
Lamborghini a apporté un soin important à la gestion électronique et dynamique de son SSUV. Nous notons que les quatre roues directrices, la suspension pneumatique adaptative avec amortisseurs actifs, le système de stabilisation du roulis sont des éléments indispensables à son efficacité. De plus, grâce à son système ANIMA, le conducteur a le choix dans la configuration du style de conduite. Il y a :
- STRADA pour la facilité de conduite, le confort et la sécurité
- SPORT pour l’agilité, la réactivité et le plaisir de conduire
- CORSA pour la précision et des performances maximales
- NEVE garantit une conduite facile et sûre, même sur des surfaces glissantes
- TERRA garantit le plaisir de conduire dans des conditions tout-terrain
- SABBIA est parfait pour les surfaces sableuses
- EGO permet aux conducteurs de redéfinir la dynamique du véhicule en fonction de leurs préférences et de leurs besoins en termes de direction, suspension et traction.
En introduisant le mode SABBIA, sable en italien, nous comprenons tout de suite à qui s’adresse l’Urus. Il est à parier qu’il sera plus facile d’en croiser dans les dunes du Moyen-Orient que sur celle du Pyla. Quant au tarif qui sera supérieur à 200 000 euros… il ne devraient pas effrayer le millier d’acheteurs de 2018 ni même les 3 500 annuellement en vitesse de croisière, c’est-à-dire, 300 km/heure !
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