Motion Car – L’émission #5 : Alfa Romeo Giulia, la dame de Cœur
Qui n’a jamais conduit une Alfa Romeo, n’a jamais rien conduit. S’il y a eu quelques années d’égarement, depuis la 156, la marque ne cesse de progresser. Avis d’expert !
Loin de moi l’idée de me comparer à Jeremy Clarkson, néanmoins lorsqu’il parle du constructeur italien, ses yeux brillent. Je le comprends. En conséquence, quand le Groupe Lempereur, distributeur de la marque Alfa Romeo, nous propose une Giulia à l’essai, nous n’hésitons pas. Je me demande s’ils sont conscients de ce qu’ils viennent de faire. Objectivement, non !
Un cœur définitivement sportif
Autant le dire de suite, l’Alfa Romeo Giulia porte en elle l’ADN de la marque italienne.
Au fil du temps, nous constatons que chacune des nouveautés augmente le niveau d’excellence, déjà la 156, puis la 159 et la Giulia. Désormais, il est loin le temps où acheter une Alfa équivalait à jouet à la roulette russe avec 3 balles dans le barillet. Je me souviens qu’il fallait une bonne dose de motivation pour avoir envie de rouler avec une auto à la réputation de rouiller par jeu, de tomber en panne par plaisir et que sais-je encore.
Finalement, le passage de Sergio Marchionne à la tête du groupe Fiat a permis de redynamiser un blason qui semblait perdu. Car Alfa Romeo, ce n’est pas rien dans l’histoire du sport automobile. D’ailleurs, qui sait qu’en 1933, la Scuderia Ferrari pris en charge le programme sportif d’Alfa ? Rien que cela mérite le respect.
Malheureusement, la gamme actuelle se contente d’une Giulia et d’un Stelvio… Bref, il manque quelques modèles pour conquérir une clientèle plus large. Comme cela est bien triste.
Malgré tout, dès le premier tour de volant de notre Giulia d’essai, le bonheur revient. Cette direction précise montre que rien n’est perdu. Le cuore sportivo n’a pas abandonné le navire.
Diesel… et alors ?! C’est une Alfa !
Après avoir récupéré la belle, direction Lille pour rejoindre notre designer favori, Nathan Haetty.
Avant de partir, je termine les dernière explications avec Frédéric, le commercial de Car Strada. Étalant pompeusement ma science, je signale que les feux de la génération MY20 de la Giulia apparaissent plus effilés…
Parfois, il faut savoir se taire. En effet, ce n’est pas du tout du tout du tout cela. Les modifications ne concernent absolument pas le style.
La génération MY20 embarque dorénavant plus de technologie.
Concrètement, la Giulia se met au niveau de la concurrence. Elle adopte une conduite semi-autonome de niveau 2, obligation de tenir le volant. De plus, elle ajoute le régulateur auto-adaptatif et la lecture des panneaux de signalisation. En gros, elle gère sa place dans le trafic.
Après 1 heure de route en consommant moins de 6,6 litres au cent (et oui, elle carbure au diesel…), je vois notre Nathan, seul, sous la pluie… J‘hésite à le laisser poireauter… J’hésite. Je crois lire la déception dans son regard à l’écoute de la mélodie du 4 cylindres diesel 2,2 litres accouplé à une excellente boîte 8 rapports. Bon ok, mais c’est une Alfa !
En route pour la côte… belge…
Franchement, nous aurions été les plus heureux du monde si nous avions roulé le long de la côte amalfitaine…
Quoiqu’en ce moment, il y ait des ides plus brillantes que de ramener des souvenirs d’un voyages en Italie. Conclusion, la Belgique c’est très bien même sous une pluie battante, mieux vaut un rhume qu’un coronavirus made in China.
D’emblée, l’oeil du designer apprécie le traitement tant extérieur qu’intérieur. Il n’y a rien à redire. Les italiens ont du goût. Cette Giulia incarne la classe. D’ailleurs, nous nous demandons s’il n’y aurait pas une inspiration commune à la Maserati Ghibli, noble comparaison. Ici, tout est dans le détail et la finition Premium.
Nous filons donc heureux à bord de notre auto. Alfa ayant renoué avec la propulsion, je me réjouis d’avance. Comme par chance, après un détour de 5 kilomètres, j’amène Nathan sur une large aire plane dont moi seul connais l’existence… hum.
Ni une ni deux, je m’élance. J’envoie un quart de volant à droite puis un quart à gauche. Miracle, ça marche. La Giulia entame un glisse que je m’apprête à contrôler. Perdu ! Moins d’un quart de seconde plus tard, l’électronique me rappelle à l’ordre. L’ESP ne se désactive pas. J’ai beau cherché dans tous les modes du DNA (Dynamic, Normal, All weather, différents modes de gestion du comportementdu véhicule), pas de drift ! Quelque part, cela rassure car tout le monde n’a pas les aptitudes à la glisse surtout si elle n’est pas prévue. La route ce n’est pas Need For Speed…
L’Alfa Romeo Giulia, la classe italienne
Fort heureusement, elle reste dynamique.
Au volant, de la direction précise, à la fermeté du châssis, tout ici se définit sportivement. Malgré tout, sportive ne signifie pas inconfortable. Les ingénieurs de la marque au Biscione ont bien travaillé car l’amortissement se montre efficace. Nous restons dans le compromis acceptable. Ce n’est pas le cas de toutes les voitures du marché dont certaines qui se veulent familiales…
Pendant notre balade, Nathan (tel un sale gosse) s’amuse avec l’écran tactile très bien intégré à la planche de bord. À l’intérieur, quelques touches de design bienvenues, apportent du dynamisme : le drapeau italien sur la console centrale, les aérateurs ou les poignées de portes.
Les explications de mon copilote achève le tableau élogieux de notre dame de Cœur du jour. Ainsi, il m’explique le petit décroché à l’arrière de du véhicule.. Celui-ci se prolonge jusqu’aux feux arrière. De plus, la double sortie d’échappement équilibre la vision que nous avons du diffuseur. Autre caractéristique notoire, la plaque d’immatriculation décalée à l’avant. Petit à petit, la somme des détails donne à l’ensemble la ligne que nous lui connaissons. Le charme opère !
Faut-il acheter l’acheter ?
Oui !
Sans aucune hésitation, Nathan et moi serions prêts à faire le chèque de 43 990 euros pour l’Alfa Romeo Giulia de l’essai. Or, il y a un bémol… si nous sommes prêts, notre banquier pas du tout !
Et en repartant avec ma Saab de la concession Car Strada de Liévin, à la première courbe, les larmes coulent. La réalité me signale que je roule en traction… ça change tout et je ne parle même pas de la direction souple, si souple. Sérieusement, chers lecteurs, arrêtez de vous vautrer dans la tristesse de la majorité des autos du marché. Faites acte de courage et prenez enfin du plaisir à rouler. Pour cela, il y a Alfa Romeo et la Giulia ! Croyez Nathan et moi-même, vous ne regretterez votre Alfa que le jour où vous la vendrez.
Les équipements de notre Giulia d’essai :
L’Alfa Romeo Giulia en photos
Grand merci au Groupe Lempereur et Véronique Watry, responsable marketing, Louise Gbaka, coordinatrice marketing des marques Alfa Romeo, Fiat, Jeep et Abarth.
Grand merci également au directeur des concessions Car Strada, Julien Pailot, pour la confiance accordée 😉
J’ai du mal avec les calandres des Alfa, par contre l’intérieur est superbe ! Très classe !
Très bel article au passage 😉
Alors je peux comprendre que la plaque décalée ce soit… hum… décalé… Bref. Elle ne pouvait pas être parfaite 🙂