Home A LA UNE Bugatti Centodieci, l’hommage particulier à l’EB110

Bugatti Centodieci, l’hommage particulier à l’EB110

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« Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher », voilà ce qu’affirmait Ettore Bugatti fondateur de la célèbre marque automobile. Est-ce qui a motivé le dessin de la dernière création du constructeur?

À l’occasion du concours d’élégance de Pebble Beach aux États-Unis, le fabricant d’automobiles hors normes présente l’ultime évolution de sa Chiron. Voici donc la Bugatti Centodieci qui se dévoile au public. Nous espérons qu’il en a bien profité car il ne risque pas d’en croiser une autre avant une éternité.

Bugatti, marque française

Tout d’abord, une explication s’impose. Pourquoi Centodieci? Parce que cela signifie 110 et pour les amoureux de la marque, ce nombre parle. Personne n’a oublié la renaissance du constructeur en 1990 et la présentation de la fabuleuse EB110 le 15 septembre 1991. Cette date marquait alors le 110ème anniversaire de la naissance du patron Ettore. Bien que cette tentative de relance en Italie fut un échec, le groupe Volkswagen ne s’en laissa pas impressionné.

Ainsi, en 1998, il rachète Bugatti et réinstalle l’usine sur le site historique de Molsheim, en France. Cocorico ! Depuis lors, à son rythme, l’usine produit des automobiles luxueuses à défaut d’être supersportives. Après la Veyron et ses 1 001 chevaux, produite de 2005 à 2015, Bugatti se lance dans le programme Chiron. Cette dernière est déclinée en différentes versions jusqu’à celle du jour : la Centodieci.

 

La Bugatti Centodieci, une évocation de l’EB110… vu de loin

Pour les plus âgés (mais pas tant) d’entre nous, l’EB110 reste en mémoire pour sa présentation sous la Grande Arche de la Défense à Nanterre. Personne n’a oublié sa livrée pimpante bleue de France. À l’époque, sous le capot, il y avait un V12 à 4 turbos de 3.5 litres de cylindrée pour une puissance de 560 purs-sangs. De plus, la transmission était intégrale. Le tout filait à près de 350 km/heure.

Désormais, la Bugatti Centodieci développe 1 600 chevaux avec son W16 de 8 litres et conserve les quatre roues motrices. Au passage, elle perd 20 kilos sur la balance et gagne 100 canassons. Sa vitesse de pointe est bridée à 380 km/heure… Techniquement, ces deux autos représentent l’élite de leurs époques respectives.

Cependant, stylistiquement, j’ai un doute. J’ai du mal à voir le rapport entre les deux. Si l’évocation consiste à mettre une plaque latérale percée et des ailettes en carbone à l’avant, je dis que le designer se fout de nous.

Autre point qui frôle la franche rigolade, le tarif : 8 millions d’euros hors taxes (ben voyons). Malgré tout, 10 ̶p̶i̶g̶e̶o̶n̶s̶  esthètes ont signé le bon de commande. D’accord, c’est une bonne affaire à côté de la série unique Voiture noire de Bugatti à 11 millions. Tout de même, il s’agirait de revenir un peu sur terre et de ne pas saboter le dessin de l’EB110. On ne touche pas aux icônes.

Conclusion d’Ettore Bugatti : « Le dessin n’est rien sans la perfection dans l’exécution. » Il s’agirait de s’en souvenir…

 

La Bugatti Centodieci en photos :

Pour la petite histoire, Michael Schumacher était l’heureux possesseur d’une EB110 jaune… dont il perdit les freins au bout de la ligne droite du circuit du Castellet.

 

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